Quel est le meilleur placement pour préparer ma retraite ?
L'érosion du pouvoir d'achat des retraités oblige aujourd'hui les actifs à trouver d'autres sources de revenus pour financer leurs retraites. Quels sont les meilleurs placements pour préparer sa retraite ? Tour d'horizon avec monaliza
June 8, 2023
Lecture
5
min

Selon une étude de France Stratégie publiée en 2023, le pouvoir d’achat des retraités a chuté de 7% sur la dernière décennie. Parmi les multiples facteurs pris en compte par l’organisme public figurent notamment l’évolution des revenus du patrimoine ainsi que celle des pensions de retraite en valeur relative par rapport à l’inflation.
L’érosion du niveau de vie des retraités est un enjeu financier majeur qu’il est important de prendre en compte le plus tôt possible.
Alors qu’aujourd’hui seuls 61% des retraités estiment que leur niveau de pension leur permet de vivre correctement, il convient d’identifier les différentes possibilités qui s’offrent aux actifs pour préparer financièrement leur retraite et s’assurer un revenu d’existence.
Tour d’horizon des principaux placements avec les experts de monaliza.
I. Le PER, un outil spécialement dédié à la préparation la retraite
Le PER est un produit d’épargne à long terme permettant à ses titulaires de compléter leur pension de retraite obligatoire.
Mis en place par le gouvernement afin de démocratiser l’adoption par les Français de produits d’épargne retraite, il a été conçu pour rassembler l’ensemble des produits d’épargne existants au sein d’une enveloppe unique disposant de caractéristiques fiscales simplifiées et harmonisées.
Son fonctionnement repose sur le principe de la capitalisation : les titulaires peuvent placer leur argent lors de leur vie active afin de le récupérer lors de leur arrivée en retraite.
Ils peuvent alors choisir entre une sortie en capital (en une ou plusieurs fois), une sortie en rente viagère, ou encore une combinaison de ces différents modes de sortie.
Le principal avantage du Plan Epargne Retraite est l’incitation fiscale qui y est associée : les versements sur un PER sont déductibles des impôts (dans la limite de certaines plafonds). A la sortie du plan le capital constitué bénéficie lui aussi fiscalité attrayante. (consultez notre guide dédié à la fiscalité du PER)
Le PER offre également l’avantage de permettre une grande variété de choix de supports ainsi que de stratégies d’investissement.
Les encours peuvent être placés sur des fonds assurantiels, des fonds euros, des unités de compte, ou encore en titres boursiers, en fonction des stratégies les plus pertinentes pour ses assurés.
Par ailleurs, les titulaires peuvent choisir de déléguer la gestion de leur capital à des professionnels (gestion sous mandat), de gérer leur capital eux-mêmes (gestion libre), ou d’opter pour des modes hybrides, en fonction de leur niveau de connaissances financières et du temps qu’ils souhaitent y consacrer ou non.
{{bloc-anoter}L’avis des conseillers : ouvrir un PER peut être une stratégie pertinente pour les épargnants qui désirent se constituer un capital pour leur retraite tout en réduisant leurs impôts. Il convient particulièrement aux épargnants qui souhaitent affecter leur épargne dans une perspective de long terme.}
Découvrez nos guides spécialisés
II. Les placements immobiliers
L’investissement immobilier est généralement considéré comme une valeur refuge parce qu’il repose sur l’acquisition d’un bien concret et dont la valeur tend à varier beaucoup moins fortement que celle des placements financiers.
Dans ce cas, il est utile de distinguer l’acquisition d’une résidence principale, l’immobilier locatif, l’immobilier de défiscalisation et l’investissement en SCPI.
- L’acquisition d'une résidence principale
Alors que le logement est aujourd’hui le premier poste de dépense des Français, l’acquisition d’une résidence principale permet de réduire ses dépenses fixes tout en sécurisant son patrimoine en le plaçant dans un bien qui nous est directement utile. Elle présente par ailleurs un avantage fiscal important : la plus-value effectuée sur la vente de son logement principal est exonérée d’impôt sur le revenu.
L’acquisition d’une résidence principale constitue dès lors un placement potentiellement très pertinent dans le cadre de la préparation de la retraite.
Elle présente toutefois un coût non-négligeable et doit être un acte très réfléchi, tant la nature du bien, sa localisation, ou encore les charges associées à la propriété peuvent avoir un impact majeur et de long terme sur votre qualité de vie et vos finances.
- L’immobilier locatif
L’immobilier locatif est un choix très prisé des épargnants Français parce qu’il permet de générer une rente stable tout en bénéficiant de l’effet de levier du crédit.
S’il constitue un outil efficace pour de nombreux Français qui souhaitent diversifier leur épargne, il convient toutefois de relever les différents risques et difficultés associés.
Tout d’abord, le contexte actuel de hausse des taux d’emprunt en réduit l’impact de l’effet de levier du crédit et donc la rentabilité.
En effet, les taux d’emprunt ont beaucoup grimpé du fait de la hausse des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne. Ils sont désormais parfois plus élevés que le rendement attendu pour la majorité des investissements locatifs. Investir dans ce contexte revient donc dans les faits à perdre de l’argent.
Ce risque de perte en capital est d’autant plus élevé que le marché immobilier semble aujourd’hui entamer un cycle baissier.
Ensuite, l’immobilier est un investissement peu liquide par nature. La revente d’un bien peut prendre plusieurs semaines et mêmes plusieurs mois. Elle est aujourd’hui d’autant plus longue que de nombreux acquéreurs ont désormais des difficultés à obtenir un crédit. Il convient donc de bien choisir la localisation du bien concerné afin de ne pas risquer de se retrouver en difficulté si vous souhaitez revendre votre bien rapidement.
Enfin, l’investissement en immobilier locatif expose les propriétaires à un certain nombre de risques, souvent sous-estimés par les primo-acquéreurs : loyers impayés, vacance locative, charges de copropriété, d’entretien et de gestion locatives ou encore durcissement des normes environnementales pouvant imposer des dépenses très élevées en matière de travaux…
- L’investissement en SCPI
Une SCPI est une Société Civile de Placement Immobilier. Son rôle est de collecter des fonds auprès d’investisseurs afin constituer et gérer un patrimoine immobilier. En retour, les investisseurs reçoivent des parts qui leur permettent de bénéficier d’une proportion des revenus fonciers correspondant à leur investissement.
Egalement appelé pierre-papier, l’investissement en SCPI permet de bénéficier des avantages de l’immobilier tout en évitant les contraintes de gestion, celles-ci étant assurées par la société.
Par ailleurs, il nécessite moins d’apport personnel, certaines plateformes permettant d’investir des montants plus réduits que ceux nécessaires à l’acquisition d’un logement entier.
Si l’investissement en SCPI est intéressant à beaucoup d’égards, il n’échappe pas non plus à certains écueils :
- Comme pour l’investissement locatif classique, la rentabilité d’un investissement en SCPI est réduite du fait de la hausse des taux d’emprunt, conjuguée à la tendance actuelle du marché immobilier.
- Celle-ci est également réduite du fait des frais de gestion qui peuvent être prélevés par les SCPI.
- Exonérés de contraintes de gestion, les investisseurs restent soumis aux risques que comporte l’investissement locatif : loyers impayés, vacance locative, charges de copropriété, d’entretien et de gestion locatives ou encore durcissement des normes environnementales pouvant imposer des dépenses très élevées en matière de travaux…
- L’immobilier de défiscalisation
Comme le PER, l’immobilier peut aussi constituer un outil de défiscalisation. Pinel, Denormandie, Malraux… Différents dispositifs permettent aujourd’hui de bénéficier de réductions d’impôts importantes, à condition d’investir dans des biens correspondant à des caractéristiques précises.
Comme pour les SCPI, l’immobilier de défiscalisation peut constituer un placement pertinent mais il nécessite une vigilance particulière :
- Les réductions d’impôt sont associées à des conditions de gestion contraignantes : encadrement des loyers, normes, travaux à effectuer… Il convient dès lors de bien étudier le projet d’investissement en amont et si possible en se faisant aider par des professionnels.
- Comme pour l’investissement locatif classique, la rentabilité d’un investissement acheté à crédit est réduite du fait de la hausse des taux d’emprunt, conjuguée à la tendance actuelle du marché immobilier.
- Exonérés de contraintes de gestion, les investisseurs restent soumis aux risques que comporte l’investissement locatif : loyers impayés, vacance locative, charges de copropriété, d’entretien et de gestion locatives ou encore durcissement des normes environnementales pouvant imposer des dépenses très élevées en matière de travaux…
{{bloc-anoter}L’avis des conseillers : l’investissement immobilier est un placement qui comporte de nombreux avantages pour les épargnants qui souhaitent réduire leurs dépenses (dans le cas de l’acquisition d’une résidence principale) ou compléter leurs revenus. Il n’est cependant pas sans risques pour les investisseurs et ne doit se faire qu’après une étude approfondie de l’opportunité présentée.}
III. Les placements financiers
L’assurance-vie
Produit très apprécié des Français avec 53 millions de contrats ouverts, l'assurance vie est un placement qui peut se révéler très pertinent pour les particuliers, et notamment pour la préparation de la retraite.
Comme pour le Plan Epargne Retraite, elle permet aux épargnants de bénéficier d’un complément de revenus au moment de la retraite, sous forme de capital ou de rente viagère.
Si les versements effectués sur un contrat ne donnent pas droit à des déductions fiscales comme pour le PER, les plus-values bénéficient quant à elles d’une fiscalité avantageuse, alignée sur celles des contrats d’épargne retraite (sous réserve que le contrat ait une ancienneté de 8 ans).
L’assurance vie présente en outre l’avantage de sa liquidité, l’épargne pouvant être débloquée rapidement en cas de besoins financiers de court terme.
Elle présente enfin de nombreux autres avantages en matière de transmission et de succession.
Le Plan épargne en actions (PEA)
Le PEA est une enveloppe qui permet de placer son épargne dans des titres boursiers, à savoir des actions (françaises ou étrangères) ou des fonds indiciels qui répliquent le cours d’un indice boursier.
Comme pour l’Assurance Vie, il peut être débloqué en capital ou en rente viagère et donne lieu à des avantages fiscaux, le cas échéant.
D’un point de vue fiscal, le PEA est sans doute l’une des enveloppes les plus intéressantes.
- Pour les retraits effectués avant 5 ans : les plus-values soumises à la flat tax de 30 %.
- Pour les retraits effectués après 5 ans : les plus-values sont exonérées d’impôt sur le revenu, et soumises aux prélèvements sociaux de 17,2 %.
{{bloc-anoter}En cas de sortie en rente viagère, les revenus libérés sont totalement exonérés d’impôt sur le revenu si la durée de détention du contrat excède 5 ans.}
{{bloc-simple}L’avis des conseillers : il existe une multitude de possibilités d’épargne et de placements permettant de préparer sa retraite. Chaque situation étant unique, il n’existe pas de placement parfait convenant à tous les profils et toutes les stratégies.
Dans ce contexte, il est généralement conseillé de diversifier ses investissements tout en identifiant bien les avantages et inconvénients de chacun afin de mettre en place une stratégie d’épargne permettant de préparer et de vivre sa retraite avec sérénité.}

Estimez vos droits à la retraite
Effectuez une simulation pour connaitre le montant de votre pension de retraite, les réductions d'impôt et la rente supplémentaire que vous pourriez générer avec un PER
Essayez notre simulateur

Vous souhaitez en savoir plus ?
Vous souhaitez bénéficier d’un conseil personnalisé pour déterminer la meilleure solution applicable à votre situation ? Prenez rendez-vous gratuitement avec un conseiller monaliza.
Blog
Découvrez nos autres articles
Les experts monaliza décryptent l'épargne pour vous

Placements
August 1, 2023
6
min
Placements : comment choisir entre un PER et une Assurance Vie ?
Le Plan Épargne Retraite (PER) et l’assurance vie sont deux placements long terme qui permettent à leurs titulaires de compléter leurs revenus à la retraite tout en bénéficiant d’avantages fiscaux. Souvent comparés, ils ont pourtant des différences essentielles. Dans ce contexte, quel produit choisir pour préparer sa retraite ?
Découvrir
L’Assurance Vie et le PER sont deux placements pertinents pour les particuliers qui souhaitent compléter leurs revenus à la retraite. Eléments de comparaison.
Deux produits plébiscités pour la préparation de la retraite
Placement préféré des Français, l’assurance vie est une enveloppe qui permet aux épargnants de placer leur épargne sur des produits d’assurance, dynamiques ou sécurisés, sans contraintes en termes de durée de détention.
Quant à lui, le PER Individuel est un contrat d’épargne retraite créé pour permettre à ses titulaires de bénéficier d’un complément de revenus lors de leur arrivée en retraite.
A noter : Il existe plusieurs types de PER, qui présentent des différences, et notamment en termes de transmission. Toutefois, la grande majorité d’entre eux sont des contrats d’assurance. Pour cette raison, cet article traitera essentiellement des caractéristiques du PER assurantiel.
L’Assurance Vie et le PER partagent avant tout de nombreux points communs :
a) Des produits ouverts à tous
Les deux produits peuvent être souscrits par des particuliers, qu’ils soient fonctionnaires, salariés du secteur privé, travailleurs non-salariées (TNS), étudiants ou sans activité professionnelle. Leur détention n'est pas soumise à une condition d'âge. Par ailleurs, il est possible, dans les deux cas, d'ouvrir un contrat pour ses enfants mineurs.
b) Des versements libres et modulables
Les détenteurs de contrats d’assurance vie ou de PER peuvent choisir le montant comme la régularité des versements effectués sur leurs contrats. Ils peuvent ainsi effectuer des versements ponctuels ou réguliers, et modifier où suspendre leurs versements, sans frais ou restrictions de montant.
c) Différents modes de sortie
Autre similarité, les deux contrats peuvent être débloqués sous différentes formes : rente, capital ou sortie mixte associant rente et capital.
d) Des avantages fiscaux
Les deux produits permettent à leurs titulaires de bénéficier d’avantages fiscaux. Ceux-ci sont de différents ordres (détail ci-dessous). Pour plus de précisions sur la fiscalité des placements, consulter notre guide dédié.
e) La possibilité de désigner ses bénéficiaires en cas de décès
Les deux contrats permettent à leurs titulaires de désigner librement leurs bénéficiaires en cas de décès. Ainsi, bien que dans la majorité des cas les bénéficiaires soient les héritiers directs du titulaire, il est parfaitement possible de nommer un autre proche.
A côté de ces points communs, les deux contrats présentent des différences, notamment en termes de fiscalité et de durée de détention.
L’assurance vie : un placement à privilégier pour garder son épargne disponible
L’assurance vie a comme principal atout de permettre une disponibilité totale de l’épargne de son titulaire, sans durée de détention minimale.
Attention toutefois, bien que l’assurance vie soit liquide, il est préférable de la garder pendant une certaine durée afin de bénéficier des avantages fiscaux.
En effet, l’imposition des gains réalisés sur un contrat d’assurance vie (plus-values et intérêts annuels) dépend notamment de la date d’ouverture du contrat et la durée de détention.
Pour les contrats ouverts avant 2017, les titulaires peuvent choisir d’être imposés à l'impôt sur le revenu ou au prélèvement forfaitaire libératoire (PFL). Dans ce deuxième cas, le taux du PFL est variable selon la durée de détention du contrat. Il s’élève :
- à 35% pour les contrats de moins de 4 ans,
- à 15% pour les contrats de 4 à 8 ans.
- à 7,5% pour les contrats de plus de 8 ans
Pour les contrats ouverts depuis 2017, les titulaires peuvent également choisir d’être imposés à à l'impôt sur le revenu ou au prélèvement forfaitaire unique (PFL). Celui-ci s’élève :
- à 12,8% pour les contrats de moins de 8 ans
- à 7,5% pour les contrats de plus de 8 ans
Dans les deux cas, les gains sont taxés aux prélèvements sociaux (à hauteur de 17,2%).
{{bloc-anoter} L’assurance vie présente donc l’avantage d’être une épargne rapidement disponible, même s’il reste préférable de la concevoir comme un placement de moyen ou de long terme.}
Le PER : un avantage fiscal déterminant pour dynamiser son épargne et réduire ses impôts
Contrairement à l’assurance vie, le PER individuel est strictement destiné à la préparation de la retraite et doit donc être pensé comme un placement de long, voire de très long terme.
En effet, les fonds investis sur un PER sont bloqués jusqu’au départ à la retraite, sauf dans les cas de figure suivants :
- Décès du conjoint
- Invalidité de l’assuré ou d’un de ses proches (conjoint marié, partenaire pacsé ou enfant)
- Surendettement
- Expiration des droits aux allocations chômage
- Cessation d’une activité non salariée à la suite d’une liquidation judiciaire
- Acquisition de la résidence principale
{{bloc-anoter} A noter : Lorsqu’ils sont effectués dans l’un des 5 premiers cas de figure, généralement présentés comme des « accidents de la vie », les retraits donnent droit au maintien des avantages fiscaux, ce qui n’est pas le cas de l’acquisition de la résidence principale.}
Le principal avantage du PER réside dans sa fiscalité. En effet, les versements effectués sur un PER sont déductibles du revenu imposable, dans une certaine limite.
Plus précisément, les sommes versées sur le PER peuvent être déduites des revenus de l'année de versement, dans la limite de 10% des revenus professionnels, avec un maximum de 32 419 euros pour l'année 2023.
Cela signifie qu’un contribuable ayant des revenus professionnels de 50 000 euros pourra déduire jusqu'à 5 000 de son revenu imposable en effectuant des versements sur son plan épargne retraite. En conséquence, il pourra bénéficier d’une réduction d’impôt d’environ 30% sur les montants concernés.
Le titulaire ne sera taxé sur les versements que lors de son arrivée en retraite et du déblocage de son plan.
Alors que l’arrivée en retraite génère une baisse conséquente des revenus des particuliers (de l’ordre de 25% à 50%), ce mécanisme permet aux titulaires de ne subir l’imposition que lorsque leurs revenus sont réduits, et donc à une tranche d’imposition moins élevée.
Par ailleurs, il crée également un effet de levier, les économies d’impôt permettant de générer des rendements et plus-values pendant la durée de détention du contrat.
Cette exonération fiscale est un atout considérable du PER, qui le distingue de nombreux autres placements tels que l’assurance vie ou l'immobilier.
Quels critères regarder pour choisir son placement ?
Il n’est pas nécessaire d’opposer les deux produits, ceux-ci étant parfaitement complémentaires dans le cadre d’un projet de préparation de sa retraite.
Il peut d’ailleurs être pertinent de répartir son épargne entre les deux enveloppes, l’une permettant de réduire son imposition et l’autre permettant de bénéficier d’une épargne de précaution en cas de besoins financiers à court ou moyen terme.
{{bloc-anoter}L’avis de nos conseillers :
Si votre tranche marginale d’imposition est faible (revenus inférieurs à 30 000€/ an), alors l’avantage fiscal du PER sera réduit. Il est donc préférable dans ce cas de privilégier l’assurance vie.
De la même manière, si votre tranche marginale d’imposition est plus élevée, que vous disposez déjà d’une épargne de précaution disponible et que vous n’anticipez pas de besoins financiers importants à court terme, alors le PER Individuel sera le plus adapté à votre situation, parce qu’il vous permettra de bénéficier d’une réduction fiscale comme d’un rendement plus dynamique.
Naturellement, chaque profil est différent. C’est pourquoi monaliza propose des rendez-vous patrimoniaux gratuits afin d’étudier les meilleures stratégies d’épargne en fonction des situations particulières de chacun. Prendre rendez-vous.}

Fiscalité
August 1, 2023
7
min
Le PER : un puissant outil de transmission du patrimoine
Conçu pour permettre aux particuliers de se constituer une épargne de long terme tout en bénéficiant de réductions d’impôt, le Plan Epargne Retraite (PER) est également un puissant outil de transmission de patrimoine. Explications
Découvrir
Le PER présente différents avantages, à la fois en matière de donation et/ou de succession. Cet article présente les principaux éléments à connaître pour les particuliers qui souhaiteraient intégrer le PER dans le cadre d’une stratégie de transmission de patrimoine.
La transmission du patrimoine lors du décès du titulaire
Une liberté de choix des bénéficiaires
À l’image de l’assurance vie, le Plan Epargne Retraite permet à ses titulaires de désigner un ou plusieurs bénéficiaires de leur capital en cas de décès.
{{bloc-anoter}Contrairement à d’autres placements, les bénéficiaires des encours d’un PER en cas de décès peuvent être distincts des héritiers légaux. Par ailleurs, il est parfaitement possible de désigner plusieurs bénéficiaires, ainsi que la part du capital qui leur sera attribuée.}
Une fiscalité favorable en cas de succession
Mis en place afin d'inciter les Français à épargner pour leur retraite tout en investissant dans l'économie réelle, le PER bénéficie d'un cadre fiscal favorable à différents niveaux.
En cas de succession, différents facteurs sont à prendre en compte pour comprendre la fiscalité applicable : liquidation ou non du plan à la date du décès, âge du titulaire lors de son décès, type de PER choisi (PER bancaire ou assurantiel) et mode de sortie (rente ou capital).
a) En cas de décès avant la liquidation du plan épargne retraite
En cas de décès avant la liquidation des droits à la retraite, le PER est clôturé et les encours (capital et gains) sont reversés aux héritiers ou aux bénéficiaires désignés par le titulaire. Cette transmission peut se faire sous forme de capital ou de rente.
Si le bénéficiaire est le conjoint ou partenaire de PACS du titulaire, alors la somme des encours (capital et gains) est exonérée de droits de succession. Dans les autres cas (transmission aux enfants, petits-enfants…), la fiscalité dépend du type de PER et de l’âge auquel le titulaire décède :
PER compte-titres
S’il s’agit d’un PER compte-titres : les sommes épargnées sont intégrées dans la succession et donc soumises à la fiscalité des successions.
PER assurantiel
S’il s’agit d’un PER assurantiel : les sommes détenues sur le PER sont versées aux bénéficiaires choisis par le titulaire. Dans ce cas, la fiscalité dépend de l’âge du titulaire au moment de son décès.
- En cas de décès avant 70 ans, les sommes transmises sont assujetties au prélèvement spécifique sur les capitaux décès, pour la fraction revenant à chaque bénéficiaire qui excède 152 500 €, au taux de 20 % jusqu’à 852 000 € et 31,25 % au-delà.
- En cas de décès après 70 ans, elles seront soumises aux droits de succession pour leur montant total, mais après application d’un abattement de 30 500 € qui s’applique à l’ensemble des bénéficiaires.
b) En cas de décès après la liquidation du plan :
Si le titulaire du contrat décède après la liquidation de son PER, alors la succession dépendra du mode de sortie choisi.
Sortie en capital :
En cas de sortie en capital, les montants qui restent à verser sont intégrés dans l’actif successoral, selon les modalités indiquées plus haut.
Sortie en rente viagère :
La rente viagère étant en principe versée jusqu’au décès de l’assuré, le décès entraine en conséquence la clôture du plan sans reste à verser pour les héritiers.
Toutefois, il est possible d’opter pour le mécanisme de rente réversible. Dans ce cas de figure, le versement de la rente est maintenu après le décès du titulaire pour le bénéficiaire de la réversion (qui peut-être le conjoint marié ou partenaire de PACS) jusqu’à son décès.
{{bloc-anoter}Il existe différents types de rente réversible. En effet, lors de la mise en place du contrat l’assuré peut demander à ce que le bénéficiaire touche une partie de la rente précédemment versée la totalité voire même une rente plus avantageuse.}
La transmission du vivant du titulaire
Le PER peut également constituer un outil de transmission de capital du vivant des titulaires.
Ces derniers peuvent en effet ouvrir un PER individuel pour le compte de leurs enfants mineurs. C'est une manière de les initier à l'épargne dès le plus jeune âge, mais aussi de leur offrir un capital pour leurs futurs projets ou leur retraite.
{{bloc-anoter}L'ouverture d'un PER pour un mineur est soumise aux mêmes conditions que pour un adulte, avec toutefois une particularité : ce sont les représentants légaux qui exercent les droits liés au plan. Ils peuvent ainsi réaliser des versements ponctuels ou réguliers, favorisant ainsi une capitalisation sur le long terme.} :
L’ouverture d’un PER pour ses enfants permet en outre de bénéficier d’un avantage fiscal considérable. En effet, les parents qui mettent en place ce type de plan bénéficient d’une déduction fiscale sur les versements, sur le même modèle que pour les PER souscrits pour leur propre compte. Par ailleurs, les plafonds de déduction sont cumulatifs, c’est à dire que les parents peuvent ainsi bénéficier d’une déduction fiscale renforcée lorsqu’ils souscrivent à des PER pour leur enfants.
Les règles en matière de déblocage et de fiscalité à la sortie s’appliquent ensuite aux enfants selon les mêmes modalités pour les PER individuels souscrits par les titulaires pour eux-mêmes.
{{bloc-anoter}La mise en place d’une stratégie de transmission de patrimoine est difficile du fait de la grande complexité du système fiscal français.
Dans ce contexte, il est pertinent d’opter pour une approche sur-mesure, guidée par les conseils d'un professionnel du patrimoine. Celui-ci pourra évaluer les opportunités offertes par le PER au regard de la situation personnelle et des objectifs de chacun.
Issus des établissements les plus réputés du monde de la banque et de l'assurance, les experts de monaliza sont à votre disposition pour vous accompagner et/ou pour répondre à vos questions.}

Le PER
August 1, 2023
3
min
Comment débloquer un Plan Epargne Retraite ?
Le Plan Epargne Retraite (PER) est un support d’épargne qui permet à ses titulaires de se constituer une épargne de long terme tout en bénéficiant d’avantages fiscaux. Destiné à la préparation de la retraite, son déblocage est en principe prévu au moment de la retraite. Toutefois, certaines situations permettent d’envisager un déblocage anticipé.
Découvrir
Cas général : la liquidation des droits à la retraite
Lors de son départ à la retraite, le titulaire d’un PER peut demander à récupérer le capital investi et les plus-values réalisées pendant la durée de détention de son plan.
Différents modes de retrait sont possibles et peuvent être choisis lors du déblocage :
a) La sortie en capital ou en capital fractionné :
Le déblocage du capital est aujourd’hui la solution la plus courante, car elle offre la garantie de bénéficier de l’intégralité de l’épargne accumulée au cours de la période de cotisation.
Les épargnants qui optent pour ce mode de retraite ont la possibilité de choisir un déblocage en une fois ou un déblocage progressif et étalé dans le temps (capital fractionné). Cette deuxième option présente notamment l’avantage de lisser l’impact fiscal du versement et donc d’atténuer son imposition.
b) La sortie en rente viagère
La rente viagère permet à son titulaire de bénéficier d’un complément de revenu versé jusqu’à son décès. Son montant est calculé en fonction de différents critères qui dépendent du gestionnaire, et qui incluent notamment le capital accumulé et l’âge du titulaire lors de la liquidation de ses droits à la retraite.
Selon le gestionnaire du plan, la rente peut prendre différentes formes
- La rente réversible est une option qui permet à son titulaire de protéger son conjoint ou un proche après son décès. Celle-ci permet en effet de maintenir le versement de la rente après le décès du titulaire à un bénéficiaire choisi, et ce jusqu’à son décès.
- La rente par paliers permet à l’assuré de moduler le montant de sa rente dans le temps afin de prendre en compte l’évolution de sa situation. Sur ce format, le montant de la rente peut être croissant ou décroissant.
- La rente avec option dépendance permet à ses titulaires de bénéficier d’une majoration de leur rente pour faire face à des coûts supplémentaires en cas de perte d’autonomie.
c) La sortie mixte
Il est également possible d’opter pour une sortie mixte, alliant rente et capital, en déterminant la proportion avec le gestionnaire du plan.
{{bloc-anoter}A noter : en dehors des cas de déblocage anticipé (détaillés plus bas), le titulaire doit attendre la liquidation de ses droits à la retraite pour récupérer les encours de son PER. Toutefois, il peut aussi, selon sa situation, maintenir son plan ouvert aussi longtemps qu’il le souhaite.}
Les cas de déblocage anticipé
La loi offre la possibilité de débloquer une partie ou la totalité du capital accumulé sur un PER avant d'atteindre la retraite. Il s'agit toutefois de situations exceptionnelles. Six cas sont prévus :
- Le décès du conjoint ou du partenaire pacsé de l'épargnant ;
- L’invalidité définitive du titulaire ou de son conjoint ;
- La situation de surendettement déclarée par l’administration ;
- L’expiration des droits aux allocations chômage ;
- La cessation d'activité non salariée suite à une liquidation judiciaire ;
- L’acquisition de sa résidence principale.
{{bloc-anoter} Les 5 premiers cas, qui correspondent généralement à des situations de difficultés financières importantes, permettent de débloquer le capital tout en gardant le bénéfice fiscal accordé lors de la phase de versement.
A l’inverse, les personnes qui souhaitent débloquer leur PER pour acquérir leur résidence principale perdent le bénéfice fiscal accordé sur les versements.}
Formalités à accomplir
Quel que soit le motif (arrivée en retraite ou déblocage anticipé), les formalités doivent être effectuées auprès de l’organisme gestionnaire.
Bien que certains organismes permettent aujourd’hui de communiquer de façon électronique, il est préférable, pour ce type de correspondance, d’adresser une lettre recommandée avec accusé de réception, incluant :
- Le courrier explicatif de la demande
- Un justificatif d’identité
- Un relevé d’identité bancaire
En cas de déblocage anticipé, le courrier doit également être accompagné de pièces justificatives concernant la situation qui justifie le déblocage.

Placements
August 1, 2023
6
min
Placements : comment choisir entre un PER et une Assurance Vie ?
Le Plan Épargne Retraite (PER) et l’assurance vie sont deux placements long terme qui permettent à leurs titulaires de compléter leurs revenus à la retraite tout en bénéficiant d’avantages fiscaux. Souvent comparés, ils ont pourtant des différences essentielles. Dans ce contexte, quel produit choisir pour préparer sa retraite ?
Découvrir
L’Assurance Vie et le PER sont deux placements pertinents pour les particuliers qui souhaitent compléter leurs revenus à la retraite. Eléments de comparaison.
Deux produits plébiscités pour la préparation de la retraite
Placement préféré des Français, l’assurance vie est une enveloppe qui permet aux épargnants de placer leur épargne sur des produits d’assurance, dynamiques ou sécurisés, sans contraintes en termes de durée de détention.
Quant à lui, le PER Individuel est un contrat d’épargne retraite créé pour permettre à ses titulaires de bénéficier d’un complément de revenus lors de leur arrivée en retraite.
A noter : Il existe plusieurs types de PER, qui présentent des différences, et notamment en termes de transmission. Toutefois, la grande majorité d’entre eux sont des contrats d’assurance. Pour cette raison, cet article traitera essentiellement des caractéristiques du PER assurantiel.
L’Assurance Vie et le PER partagent avant tout de nombreux points communs :
a) Des produits ouverts à tous
Les deux produits peuvent être souscrits par des particuliers, qu’ils soient fonctionnaires, salariés du secteur privé, travailleurs non-salariées (TNS), étudiants ou sans activité professionnelle. Leur détention n'est pas soumise à une condition d'âge. Par ailleurs, il est possible, dans les deux cas, d'ouvrir un contrat pour ses enfants mineurs.
b) Des versements libres et modulables
Les détenteurs de contrats d’assurance vie ou de PER peuvent choisir le montant comme la régularité des versements effectués sur leurs contrats. Ils peuvent ainsi effectuer des versements ponctuels ou réguliers, et modifier où suspendre leurs versements, sans frais ou restrictions de montant.
c) Différents modes de sortie
Autre similarité, les deux contrats peuvent être débloqués sous différentes formes : rente, capital ou sortie mixte associant rente et capital.
d) Des avantages fiscaux
Les deux produits permettent à leurs titulaires de bénéficier d’avantages fiscaux. Ceux-ci sont de différents ordres (détail ci-dessous). Pour plus de précisions sur la fiscalité des placements, consulter notre guide dédié.
e) La possibilité de désigner ses bénéficiaires en cas de décès
Les deux contrats permettent à leurs titulaires de désigner librement leurs bénéficiaires en cas de décès. Ainsi, bien que dans la majorité des cas les bénéficiaires soient les héritiers directs du titulaire, il est parfaitement possible de nommer un autre proche.
A côté de ces points communs, les deux contrats présentent des différences, notamment en termes de fiscalité et de durée de détention.
L’assurance vie : un placement à privilégier pour garder son épargne disponible
L’assurance vie a comme principal atout de permettre une disponibilité totale de l’épargne de son titulaire, sans durée de détention minimale.
Attention toutefois, bien que l’assurance vie soit liquide, il est préférable de la garder pendant une certaine durée afin de bénéficier des avantages fiscaux.
En effet, l’imposition des gains réalisés sur un contrat d’assurance vie (plus-values et intérêts annuels) dépend notamment de la date d’ouverture du contrat et la durée de détention.
Pour les contrats ouverts avant 2017, les titulaires peuvent choisir d’être imposés à l'impôt sur le revenu ou au prélèvement forfaitaire libératoire (PFL). Dans ce deuxième cas, le taux du PFL est variable selon la durée de détention du contrat. Il s’élève :
- à 35% pour les contrats de moins de 4 ans,
- à 15% pour les contrats de 4 à 8 ans.
- à 7,5% pour les contrats de plus de 8 ans
Pour les contrats ouverts depuis 2017, les titulaires peuvent également choisir d’être imposés à à l'impôt sur le revenu ou au prélèvement forfaitaire unique (PFL). Celui-ci s’élève :
- à 12,8% pour les contrats de moins de 8 ans
- à 7,5% pour les contrats de plus de 8 ans
Dans les deux cas, les gains sont taxés aux prélèvements sociaux (à hauteur de 17,2%).
{{bloc-anoter} L’assurance vie présente donc l’avantage d’être une épargne rapidement disponible, même s’il reste préférable de la concevoir comme un placement de moyen ou de long terme.}
Le PER : un avantage fiscal déterminant pour dynamiser son épargne et réduire ses impôts
Contrairement à l’assurance vie, le PER individuel est strictement destiné à la préparation de la retraite et doit donc être pensé comme un placement de long, voire de très long terme.
En effet, les fonds investis sur un PER sont bloqués jusqu’au départ à la retraite, sauf dans les cas de figure suivants :
- Décès du conjoint
- Invalidité de l’assuré ou d’un de ses proches (conjoint marié, partenaire pacsé ou enfant)
- Surendettement
- Expiration des droits aux allocations chômage
- Cessation d’une activité non salariée à la suite d’une liquidation judiciaire
- Acquisition de la résidence principale
{{bloc-anoter} A noter : Lorsqu’ils sont effectués dans l’un des 5 premiers cas de figure, généralement présentés comme des « accidents de la vie », les retraits donnent droit au maintien des avantages fiscaux, ce qui n’est pas le cas de l’acquisition de la résidence principale.}
Le principal avantage du PER réside dans sa fiscalité. En effet, les versements effectués sur un PER sont déductibles du revenu imposable, dans une certaine limite.
Plus précisément, les sommes versées sur le PER peuvent être déduites des revenus de l'année de versement, dans la limite de 10% des revenus professionnels, avec un maximum de 32 419 euros pour l'année 2023.
Cela signifie qu’un contribuable ayant des revenus professionnels de 50 000 euros pourra déduire jusqu'à 5 000 de son revenu imposable en effectuant des versements sur son plan épargne retraite. En conséquence, il pourra bénéficier d’une réduction d’impôt d’environ 30% sur les montants concernés.
Le titulaire ne sera taxé sur les versements que lors de son arrivée en retraite et du déblocage de son plan.
Alors que l’arrivée en retraite génère une baisse conséquente des revenus des particuliers (de l’ordre de 25% à 50%), ce mécanisme permet aux titulaires de ne subir l’imposition que lorsque leurs revenus sont réduits, et donc à une tranche d’imposition moins élevée.
Par ailleurs, il crée également un effet de levier, les économies d’impôt permettant de générer des rendements et plus-values pendant la durée de détention du contrat.
Cette exonération fiscale est un atout considérable du PER, qui le distingue de nombreux autres placements tels que l’assurance vie ou l'immobilier.
Quels critères regarder pour choisir son placement ?
Il n’est pas nécessaire d’opposer les deux produits, ceux-ci étant parfaitement complémentaires dans le cadre d’un projet de préparation de sa retraite.
Il peut d’ailleurs être pertinent de répartir son épargne entre les deux enveloppes, l’une permettant de réduire son imposition et l’autre permettant de bénéficier d’une épargne de précaution en cas de besoins financiers à court ou moyen terme.
{{bloc-anoter}L’avis de nos conseillers :
Si votre tranche marginale d’imposition est faible (revenus inférieurs à 30 000€/ an), alors l’avantage fiscal du PER sera réduit. Il est donc préférable dans ce cas de privilégier l’assurance vie.
De la même manière, si votre tranche marginale d’imposition est plus élevée, que vous disposez déjà d’une épargne de précaution disponible et que vous n’anticipez pas de besoins financiers importants à court terme, alors le PER Individuel sera le plus adapté à votre situation, parce qu’il vous permettra de bénéficier d’une réduction fiscale comme d’un rendement plus dynamique.
Naturellement, chaque profil est différent. C’est pourquoi monaliza propose des rendez-vous patrimoniaux gratuits afin d’étudier les meilleures stratégies d’épargne en fonction des situations particulières de chacun. Prendre rendez-vous.}

Fiscalité
August 1, 2023
7
min
Le PER : un puissant outil de transmission du patrimoine
Conçu pour permettre aux particuliers de se constituer une épargne de long terme tout en bénéficiant de réductions d’impôt, le Plan Epargne Retraite (PER) est également un puissant outil de transmission de patrimoine. Explications
Découvrir
Le PER présente différents avantages, à la fois en matière de donation et/ou de succession. Cet article présente les principaux éléments à connaître pour les particuliers qui souhaiteraient intégrer le PER dans le cadre d’une stratégie de transmission de patrimoine.
La transmission du patrimoine lors du décès du titulaire
Une liberté de choix des bénéficiaires
À l’image de l’assurance vie, le Plan Epargne Retraite permet à ses titulaires de désigner un ou plusieurs bénéficiaires de leur capital en cas de décès.
{{bloc-anoter}Contrairement à d’autres placements, les bénéficiaires des encours d’un PER en cas de décès peuvent être distincts des héritiers légaux. Par ailleurs, il est parfaitement possible de désigner plusieurs bénéficiaires, ainsi que la part du capital qui leur sera attribuée.}
Une fiscalité favorable en cas de succession
Mis en place afin d'inciter les Français à épargner pour leur retraite tout en investissant dans l'économie réelle, le PER bénéficie d'un cadre fiscal favorable à différents niveaux.
En cas de succession, différents facteurs sont à prendre en compte pour comprendre la fiscalité applicable : liquidation ou non du plan à la date du décès, âge du titulaire lors de son décès, type de PER choisi (PER bancaire ou assurantiel) et mode de sortie (rente ou capital).
a) En cas de décès avant la liquidation du plan épargne retraite
En cas de décès avant la liquidation des droits à la retraite, le PER est clôturé et les encours (capital et gains) sont reversés aux héritiers ou aux bénéficiaires désignés par le titulaire. Cette transmission peut se faire sous forme de capital ou de rente.
Si le bénéficiaire est le conjoint ou partenaire de PACS du titulaire, alors la somme des encours (capital et gains) est exonérée de droits de succession. Dans les autres cas (transmission aux enfants, petits-enfants…), la fiscalité dépend du type de PER et de l’âge auquel le titulaire décède :
PER compte-titres
S’il s’agit d’un PER compte-titres : les sommes épargnées sont intégrées dans la succession et donc soumises à la fiscalité des successions.
PER assurantiel
S’il s’agit d’un PER assurantiel : les sommes détenues sur le PER sont versées aux bénéficiaires choisis par le titulaire. Dans ce cas, la fiscalité dépend de l’âge du titulaire au moment de son décès.
- En cas de décès avant 70 ans, les sommes transmises sont assujetties au prélèvement spécifique sur les capitaux décès, pour la fraction revenant à chaque bénéficiaire qui excède 152 500 €, au taux de 20 % jusqu’à 852 000 € et 31,25 % au-delà.
- En cas de décès après 70 ans, elles seront soumises aux droits de succession pour leur montant total, mais après application d’un abattement de 30 500 € qui s’applique à l’ensemble des bénéficiaires.
b) En cas de décès après la liquidation du plan :
Si le titulaire du contrat décède après la liquidation de son PER, alors la succession dépendra du mode de sortie choisi.
Sortie en capital :
En cas de sortie en capital, les montants qui restent à verser sont intégrés dans l’actif successoral, selon les modalités indiquées plus haut.
Sortie en rente viagère :
La rente viagère étant en principe versée jusqu’au décès de l’assuré, le décès entraine en conséquence la clôture du plan sans reste à verser pour les héritiers.
Toutefois, il est possible d’opter pour le mécanisme de rente réversible. Dans ce cas de figure, le versement de la rente est maintenu après le décès du titulaire pour le bénéficiaire de la réversion (qui peut-être le conjoint marié ou partenaire de PACS) jusqu’à son décès.
{{bloc-anoter}Il existe différents types de rente réversible. En effet, lors de la mise en place du contrat l’assuré peut demander à ce que le bénéficiaire touche une partie de la rente précédemment versée la totalité voire même une rente plus avantageuse.}
La transmission du vivant du titulaire
Le PER peut également constituer un outil de transmission de capital du vivant des titulaires.
Ces derniers peuvent en effet ouvrir un PER individuel pour le compte de leurs enfants mineurs. C'est une manière de les initier à l'épargne dès le plus jeune âge, mais aussi de leur offrir un capital pour leurs futurs projets ou leur retraite.
{{bloc-anoter}L'ouverture d'un PER pour un mineur est soumise aux mêmes conditions que pour un adulte, avec toutefois une particularité : ce sont les représentants légaux qui exercent les droits liés au plan. Ils peuvent ainsi réaliser des versements ponctuels ou réguliers, favorisant ainsi une capitalisation sur le long terme.} :
L’ouverture d’un PER pour ses enfants permet en outre de bénéficier d’un avantage fiscal considérable. En effet, les parents qui mettent en place ce type de plan bénéficient d’une déduction fiscale sur les versements, sur le même modèle que pour les PER souscrits pour leur propre compte. Par ailleurs, les plafonds de déduction sont cumulatifs, c’est à dire que les parents peuvent ainsi bénéficier d’une déduction fiscale renforcée lorsqu’ils souscrivent à des PER pour leur enfants.
Les règles en matière de déblocage et de fiscalité à la sortie s’appliquent ensuite aux enfants selon les mêmes modalités pour les PER individuels souscrits par les titulaires pour eux-mêmes.
{{bloc-anoter}La mise en place d’une stratégie de transmission de patrimoine est difficile du fait de la grande complexité du système fiscal français.
Dans ce contexte, il est pertinent d’opter pour une approche sur-mesure, guidée par les conseils d'un professionnel du patrimoine. Celui-ci pourra évaluer les opportunités offertes par le PER au regard de la situation personnelle et des objectifs de chacun.
Issus des établissements les plus réputés du monde de la banque et de l'assurance, les experts de monaliza sont à votre disposition pour vous accompagner et/ou pour répondre à vos questions.}

Le PER
August 1, 2023
3
min
Comment débloquer un Plan Epargne Retraite ?
Le Plan Epargne Retraite (PER) est un support d’épargne qui permet à ses titulaires de se constituer une épargne de long terme tout en bénéficiant d’avantages fiscaux. Destiné à la préparation de la retraite, son déblocage est en principe prévu au moment de la retraite. Toutefois, certaines situations permettent d’envisager un déblocage anticipé.
Découvrir
Cas général : la liquidation des droits à la retraite
Lors de son départ à la retraite, le titulaire d’un PER peut demander à récupérer le capital investi et les plus-values réalisées pendant la durée de détention de son plan.
Différents modes de retrait sont possibles et peuvent être choisis lors du déblocage :
a) La sortie en capital ou en capital fractionné :
Le déblocage du capital est aujourd’hui la solution la plus courante, car elle offre la garantie de bénéficier de l’intégralité de l’épargne accumulée au cours de la période de cotisation.
Les épargnants qui optent pour ce mode de retraite ont la possibilité de choisir un déblocage en une fois ou un déblocage progressif et étalé dans le temps (capital fractionné). Cette deuxième option présente notamment l’avantage de lisser l’impact fiscal du versement et donc d’atténuer son imposition.
b) La sortie en rente viagère
La rente viagère permet à son titulaire de bénéficier d’un complément de revenu versé jusqu’à son décès. Son montant est calculé en fonction de différents critères qui dépendent du gestionnaire, et qui incluent notamment le capital accumulé et l’âge du titulaire lors de la liquidation de ses droits à la retraite.
Selon le gestionnaire du plan, la rente peut prendre différentes formes
- La rente réversible est une option qui permet à son titulaire de protéger son conjoint ou un proche après son décès. Celle-ci permet en effet de maintenir le versement de la rente après le décès du titulaire à un bénéficiaire choisi, et ce jusqu’à son décès.
- La rente par paliers permet à l’assuré de moduler le montant de sa rente dans le temps afin de prendre en compte l’évolution de sa situation. Sur ce format, le montant de la rente peut être croissant ou décroissant.
- La rente avec option dépendance permet à ses titulaires de bénéficier d’une majoration de leur rente pour faire face à des coûts supplémentaires en cas de perte d’autonomie.
c) La sortie mixte
Il est également possible d’opter pour une sortie mixte, alliant rente et capital, en déterminant la proportion avec le gestionnaire du plan.
{{bloc-anoter}A noter : en dehors des cas de déblocage anticipé (détaillés plus bas), le titulaire doit attendre la liquidation de ses droits à la retraite pour récupérer les encours de son PER. Toutefois, il peut aussi, selon sa situation, maintenir son plan ouvert aussi longtemps qu’il le souhaite.}
Les cas de déblocage anticipé
La loi offre la possibilité de débloquer une partie ou la totalité du capital accumulé sur un PER avant d'atteindre la retraite. Il s'agit toutefois de situations exceptionnelles. Six cas sont prévus :
- Le décès du conjoint ou du partenaire pacsé de l'épargnant ;
- L’invalidité définitive du titulaire ou de son conjoint ;
- La situation de surendettement déclarée par l’administration ;
- L’expiration des droits aux allocations chômage ;
- La cessation d'activité non salariée suite à une liquidation judiciaire ;
- L’acquisition de sa résidence principale.
{{bloc-anoter} Les 5 premiers cas, qui correspondent généralement à des situations de difficultés financières importantes, permettent de débloquer le capital tout en gardant le bénéfice fiscal accordé lors de la phase de versement.
A l’inverse, les personnes qui souhaitent débloquer leur PER pour acquérir leur résidence principale perdent le bénéfice fiscal accordé sur les versements.}
Formalités à accomplir
Quel que soit le motif (arrivée en retraite ou déblocage anticipé), les formalités doivent être effectuées auprès de l’organisme gestionnaire.
Bien que certains organismes permettent aujourd’hui de communiquer de façon électronique, il est préférable, pour ce type de correspondance, d’adresser une lettre recommandée avec accusé de réception, incluant :
- Le courrier explicatif de la demande
- Un justificatif d’identité
- Un relevé d’identité bancaire
En cas de déblocage anticipé, le courrier doit également être accompagné de pièces justificatives concernant la situation qui justifie le déblocage.