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Quel est le meilleur placement pour préparer ma retraite ?

Quel est le meilleur placement pour préparer ma retraite ?

L'érosion du pouvoir d'achat des retraités oblige aujourd'hui les actifs à trouver d'autres sources de revenus pour financer leurs retraites. Quels sont les meilleurs placements pour préparer sa retraite ? Tour d'horizon avec monaliza

November 15, 2023

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5

min

Selon une étude de France Stratégie publiée en 2023, le pouvoir d’achat des retraités a chuté de 7% sur la dernière décennie. Parmi les multiples facteurs pris en compte par l’organisme public figurent notamment l’évolution des revenus du patrimoine ainsi que celle des pensions de retraite en valeur relative par rapport à l’inflation.

L’érosion du niveau de vie des retraités est un enjeu financier majeur qu’il est important de prendre en compte le plus tôt possible.

Alors qu’aujourd’hui seuls 61% des retraités estiment que leur niveau de pension leur permet de vivre correctement, il convient d’identifier les différentes possibilités qui s’offrent aux actifs pour préparer financièrement leur retraite et s’assurer un revenu d’existence.

Tour d’horizon des principaux placements avec les experts de monaliza.

I. Le PER, un outil spécialement dédié à la préparation la retraite

Le PER est un produit d’épargne à long terme permettant à ses titulaires de compléter leur pension de retraite obligatoire.

Mis en place par le gouvernement afin de démocratiser l’adoption par les Français de produits d’épargne retraite, il a été conçu pour rassembler l’ensemble des produits d’épargne existants au sein d’une enveloppe unique disposant de caractéristiques fiscales simplifiées et harmonisées.

Son fonctionnement repose sur le principe de la capitalisation : les titulaires peuvent placer leur argent lors de leur vie active afin de le récupérer lors de leur arrivée en retraite.

Ils peuvent alors choisir entre une sortie en capital (en une ou plusieurs fois), une sortie en rente viagère, ou encore une combinaison de ces différents modes de sortie.

Le principal avantage du Plan Epargne Retraite est l’incitation fiscale qui y est associée : les versements sur un PER sont déductibles des impôts (dans la limite de certaines plafonds). A la sortie du plan le capital constitué bénéficie lui aussi fiscalité attrayante.  (consultez notre guide dédié à la fiscalité du PER)

Le PER offre également l’avantage de permettre une grande variété de choix de supports ainsi que de stratégies d’investissement.

Les encours peuvent être placés sur des fonds assurantiels, des fonds euros, des unités de compte, ou encore en titres boursiers, en fonction des stratégies les plus pertinentes pour ses assurés.

Par ailleurs, les titulaires peuvent choisir de déléguer la gestion de leur capital à des professionnels (gestion sous mandat), de gérer leur capital eux-mêmes (gestion libre), ou d’opter pour des modes hybrides, en fonction de leur niveau de connaissances financières et du temps qu’ils souhaitent y consacrer ou non.

{{bloc-anoter}L’avis des conseillers : ouvrir un PER peut être une stratégie pertinente pour les épargnants qui désirent se constituer un capital pour leur retraite tout en réduisant leurs impôts. Il convient particulièrement aux épargnants qui souhaitent affecter leur épargne dans une perspective de long terme.}

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Les guides arrivent !
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II. Les placements immobiliers

L’investissement immobilier est généralement considéré comme une valeur refuge parce qu’il repose sur l’acquisition d’un bien concret et dont la valeur tend à varier beaucoup moins fortement que celle des placements financiers.

Dans ce cas, il est utile de distinguer l’acquisition d’une résidence principale, l’immobilier locatif, l’immobilier de défiscalisation et l’investissement en SCPI.

-       L’acquisition d'une résidence principale

Alors que le logement est aujourd’hui le premier poste de dépense des Français, l’acquisition d’une résidence principale permet de réduire ses dépenses fixes tout en sécurisant son patrimoine en le plaçant dans un bien qui nous est directement utile. Elle présente par ailleurs un avantage fiscal important : la plus-value effectuée sur la vente de son logement principal est exonérée d’impôt sur le revenu.

L’acquisition d’une résidence principale constitue dès lors un placement potentiellement très pertinent dans le cadre de la préparation de la retraite.

Elle présente toutefois un coût non-négligeable et doit être un acte très réfléchi, tant la nature du bien, sa localisation, ou encore les charges associées à la propriété peuvent avoir un impact majeur et de long terme sur votre qualité de vie et vos finances.

-       L’immobilier locatif

L’immobilier locatif est un choix très prisé des épargnants Français parce qu’il permet de générer une rente stable tout en bénéficiant de l’effet de levier du crédit.  

S’il constitue un outil efficace pour de nombreux Français qui souhaitent diversifier leur épargne, il convient toutefois de relever les différents risques et difficultés associés.

Tout d’abord, le contexte actuel de hausse des taux d’emprunt en réduit l’impact de l’effet de levier du crédit et donc la rentabilité.

En effet, les taux d’emprunt ont beaucoup grimpé du fait de la hausse des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne. Ils sont désormais parfois plus élevés que le rendement attendu pour la majorité des investissements locatifs. Investir dans ce contexte revient donc dans les faits à perdre de l’argent.

Ce risque de perte en capital est d’autant plus élevé que le marché immobilier semble aujourd’hui entamer un cycle baissier.

Ensuite, l’immobilier est un investissement peu liquide par nature. La revente d’un bien peut prendre plusieurs semaines et mêmes plusieurs mois. Elle est aujourd’hui d’autant plus longue que de nombreux acquéreurs ont désormais des difficultés à obtenir un crédit. Il convient donc de bien choisir la localisation du bien concerné afin de ne pas risquer de se retrouver en difficulté si vous souhaitez revendre votre bien rapidement.

Enfin, l’investissement en immobilier locatif expose les propriétaires à un certain nombre de risques, souvent sous-estimés par les primo-acquéreurs : loyers impayés, vacance locative, charges de copropriété, d’entretien et de gestion locatives ou encore durcissement des normes environnementales pouvant imposer des dépenses très élevées en matière de travaux…

-       L’investissement en SCPI

Une SCPI est une Société Civile de Placement Immobilier. Son rôle est de collecter des fonds auprès d’investisseurs afin constituer et gérer un patrimoine immobilier. En retour, les investisseurs reçoivent des parts qui leur permettent de bénéficier d’une proportion des revenus fonciers correspondant à leur investissement.

Egalement appelé pierre-papier, l’investissement en SCPI permet de bénéficier des avantages de l’immobilier tout en évitant les contraintes de gestion, celles-ci étant assurées par la société.

Par ailleurs, il nécessite moins d’apport personnel, certaines plateformes permettant d’investir des montants plus réduits que ceux nécessaires à l’acquisition d’un logement entier.

Si l’investissement en SCPI est intéressant à beaucoup d’égards, il n’échappe pas non plus à certains écueils :

  • Comme pour l’investissement locatif classique, la rentabilité d’un investissement en SCPI est réduite du fait de la hausse des taux d’emprunt, conjuguée à la tendance actuelle du marché immobilier.
  • Celle-ci est également réduite du fait des frais de gestion qui peuvent être prélevés par les SCPI.
  • Exonérés de contraintes de gestion, les investisseurs restent soumis aux risques que comporte l’investissement locatif : loyers impayés, vacance locative, charges de copropriété, d’entretien et de gestion locatives ou encore durcissement des normes environnementales pouvant imposer des dépenses très élevées en matière de travaux…

-       L’immobilier de défiscalisation

Comme le PER, l’immobilier peut aussi constituer un outil de défiscalisation. Pinel, Denormandie, Malraux… Différents dispositifs permettent aujourd’hui de bénéficier de réductions d’impôts importantes, à condition d’investir dans des biens correspondant à des caractéristiques précises.

Comme pour les SCPI, l’immobilier de défiscalisation peut constituer un placement pertinent mais il nécessite une vigilance particulière :

  • Les réductions d’impôt sont associées à des conditions de gestion contraignantes : encadrement des loyers, normes, travaux à effectuer… Il convient dès lors de bien étudier le projet d’investissement en amont et si possible en se faisant aider par des professionnels.
  • Comme pour l’investissement locatif classique, la rentabilité d’un investissement acheté à crédit est réduite du fait de la hausse des taux d’emprunt, conjuguée à la tendance actuelle du marché immobilier.
  • Exonérés de contraintes de gestion, les investisseurs restent soumis aux risques que comporte l’investissement locatif : loyers impayés, vacance locative, charges de copropriété, d’entretien et de gestion locatives ou encore durcissement des normes environnementales pouvant imposer des dépenses très élevées en matière de travaux…

{{bloc-anoter}L’avis des conseillers : l’investissement immobilier est un placement qui comporte de nombreux avantages pour les épargnants qui souhaitent réduire leurs dépenses (dans le cas de l’acquisition d’une résidence principale) ou compléter leurs revenus. Il n’est cependant pas sans risques pour les investisseurs et ne doit se faire qu’après une étude approfondie de l’opportunité présentée.}

III. Les placements financiers

L’assurance-vie

Produit très apprécié des Français avec 53 millions de contrats ouverts, l'assurance vie est un placement qui peut se révéler très pertinent pour les particuliers, et notamment pour la préparation de la retraite.

Comme pour le Plan Epargne Retraite, elle permet aux épargnants de bénéficier d’un complément de revenus au moment de la retraite, sous forme de capital ou de rente viagère.

Si les versements effectués sur un contrat ne donnent pas droit à des déductions fiscales comme pour le PER, les plus-values bénéficient quant à elles d’une fiscalité avantageuse, alignée sur celles des contrats d’épargne retraite (sous réserve que le contrat ait une ancienneté de 8 ans).

L’assurance vie présente en outre l’avantage de sa liquidité, l’épargne pouvant être débloquée rapidement en cas de besoins financiers de court terme.

Elle présente enfin de nombreux autres avantages en matière de transmission et de succession.


Le Plan épargne en actions (PEA)

Le PEA est une enveloppe qui permet de placer son épargne dans des titres boursiers, à savoir des actions (françaises ou étrangères) ou des fonds indiciels qui répliquent le cours d’un indice boursier.

Comme pour l’Assurance Vie, il peut être débloqué en capital ou en rente viagère et donne lieu à des avantages fiscaux, le cas échéant.

D’un point de vue fiscal, le PEA est sans doute l’une des enveloppes les plus intéressantes.

-       Pour les retraits effectués avant 5 ans : les plus-values soumises à la flat tax de 30 %.

-       Pour les retraits effectués après 5 ans : les plus-values sont exonérées d’impôt sur le revenu, et soumises aux prélèvements sociaux de 17,2 %.

{{bloc-anoter}En cas de sortie en rente viagère, les revenus libérés sont totalement exonérés d’impôt sur le revenu si la durée de détention du contrat excède 5 ans.}

{{bloc-simple}L’avis des conseillers : il existe une multitude de possibilités d’épargne et de placements permettant de préparer sa retraite. Chaque situation étant unique, il n’existe pas de placement parfait convenant à tous les profils et toutes les stratégies.  

Dans ce contexte, il est généralement conseillé de diversifier ses investissements tout en identifiant bien les avantages et inconvénients de chacun afin de mettre en place une stratégie d’épargne permettant de préparer et de vivre sa retraite avec sérénité.}

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Les experts monaliza décryptent l'épargne pour vous

Le PER

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March 15, 2024

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Qu'est-ce qu'un Plan Épargne Retraite ?

Nouveau produit d’épargne, le Plan Épargne Retraite permet de se constituer un complément de revenus à la retraite. Conditions d’ouverture, fonctionnement, modalités de sortie, fiscalité… Décryptage avec les experts de monaliza.

Découvrir

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Crée en 2019 avec la loi Pacte, le PER est un produit d'épargne à long terme qui permet de se constituer un capital afin de bénéficier d’une rente à vie ou d’un capital financier lors de l’arrivée en retraite.

Mis en place afin d’encourager les Français à anticiper leur retraite, il réunit l’ensemble des produits d’épargne retraite existants au sein d’une enveloppe unique, avec des caractéristiques fiscales simplifiées.

 

Un produit à compartiments 

Le PER est divisé en trois compartiments, qui permettent de distinguer ses modalités de création et d’abondement :

Le PER individuel, également appelé PERIN : accessible à l’ensemble des particuliers, quelle que soit leur situation, il est alimenté par des versements individuels ou par le transfert des encours d’autres contrats d’épargne retraite individuels(PERIN, PERP, Madelin, Préfon…)

Le PER d’entreprise collectif :ouvert à l’initiative d’un employeur, le PERECOL peut être alimenté par des versements de l’employeur ou de ses salariés, qui peuvent notamment y verser leurs primes d’intéressement et de participation. Il peut également être alimenté par le transfert des encours d’autres contrats, notamment à l’occasion d’un changement d’entreprise. Son ouverture est facultative pour les salariés. 

Le PER d’entreprise obligatoire, également appelé PER catégoriel. Il s’agit du successeur des contrats « article 83 ». Egalement ouvert à l’initiative d’un employeur, il peut concerner tous les salariés ou seulement certaines catégories. Son adhésion est obligatoire pour les salariés concernés par le dispositif.

Pourquoi ouvrir un PER ?

Le PER a été mis en place pour inciter les Français à recourir à une part de capitalisation pour le financement de leur retraite. Il s’accompagne d’un certain nombre d’avantages destinés à le rendre attractif pour les particuliers. L’ouverture d’un PER présente les avantages suivants :

1. Générer un capital ou une rente à vie lors de l’arrivée en retraite

Alors que le pouvoir d’achat à la retraite connaît une baisse importante et amenée à se poursuivre, le PER est une solution fiable pour aider les actifs à se constituer une épargne qui s'ajoute aux pensions du régime obligatoire.

Le PER présente également l’avantage de laisser le choix entre différents modes de sortie permettant à chacun de choisir la solution la plus adaptée à sa situation : rente viagère, capital unique ou fractionné ou encore sortie mixte.

Pour plus de précisions concernant les avantages et inconvénients de ces différents modes de sortie, consultez notre article dédié.

2. Réduire ses impôts

Le PER se distingue par une fiscalité avantageuse, mise en place par le législateur pour orienter l’épargne des Français vers ce produit. Celle-ci se caractérise par deux niveaux : l’entrée (les versements) et la sortie (le retrait des encours) :

- Les versements volontaires effectués sur un Plan Epargne Retraite sont déductibles du revenu imposable. Ils permettent donc de générer une économie d’impôt. Avec le PER, les particuliers peuvent défiscaliser jusqu’à 10% de leur revenu imposable. Quant aux travailleurs non-salariés, ils bénéficient de plafonds plus élevés (voir notre article dédié)

- L’imposition du capital lors de la liquidation des droits à la retraite est quant à elle soumise à un barème spécifique, conçu pour être plus avantageux que celui appliqué lors de la phase d'épargne.

L’avantage fiscal du PER est particulièrement intéressant pour les particuliers qui sont fortement imposés. A titre d’exemple, une personne célibataire dont le salaire s’élève à 50 000 € bruts annuels pourra réduire ses impôts à hauteur de 30% du montant des versements sur son PER.

{{bloc-simple}Vous souhaitez estimer les gains fiscaux que vous pourriez faire avec un PER ? Faites une simulation gratuite }

3. Se protéger en cas d’accident de la vie

La loi prévoit plusieurs cas de figure permettant aux épargnants de débloquer leur PER avant l’âge d’entrée en retraite. L’objectif est de leur permettre d’épargner sans craindre de voir leur argent bloqué en cas de besoins de force majeure : expiration des droits au chômage, décès ou l’invalidité du titulaire, de son conjoint ou partenaire de Pacs, liquidation judiciaire de l’entreprise du titulaire, situations de surendettement…

{{bloc-anoter}A noter : il est également possible de débloquer un PER de manière anticipée afin de financer l’acquisition de sa résidence principale.}

4. Une épargne modulable et personnalisée

Face à l’évolution des revenus et des besoins financiers qui caractérisent l’immense majorité des carrières et des parcours de vie, le PER offre l’avantage de permettre une grande flexibilité en termes de versements et d'investissements.

La majorité des gestionnaires de PER permettent aujourd’hui à leurs clients de choisir et de modifier le montant et la régularité des versements qu’ils effectuent sur un PER. Ces derniers peuvent également suspendre leurs versements pendant une période donnée si leur situation ne leur permet pas d’épargner pendant une période donnée.

Le PER permet aussi à ses titulaires de choisir le type de support sur lequel est investi leur épargne (fonds à capital garanti, titres, fonds indiciels…) ainsi que le mode de gestion ou encore le profil de risque qui leur convient le mieux.

5. Faire travailler son argent

Alors que l’ensemble des produits d’épargne règlementés offrent des taux inférieurs à l’inflation, et face à la baisse de rentabilité des placements immobiliers, PER constitue aujourd’hui un outil efficace pour faire travailler son épargne de manière intelligente et optimale.

L’horizon de placement du PER, basé sur le long terme, permet en effet à ses titulaires d’allouer leur capital d’une manière qui optimise le rendement généré par leur capital.

{{bloc-anoter}Le mode de gestion le plus courant dans le cadre d’un contrat PER est celui de la gestion pilotée « à horizon ». Celui-ci consiste à investir les encours sur des fonds à fort rendement lors des premières années de cotisation, puis de sécuriser progressivement l’épargne lors des années qui précèdent l’entrée en retraite en réorientant l’épargne vers des actifs moins risqués. }

Qui peut ouvrir un PER ?

Tous les Français peuvent souscrire un PER individuel, quel que soit leur âge, leur situation professionnelle ou personnelle ou leur résidence fiscale. Par ailleurs, les étrangers résidant fiscalement en France peuvent également ouvrir un PER.

{{bloc-anoter}A noter : il est possible d’ouvrir plusieurs PER, auprès d’un même établissement ou auprès d’établissements différents. Il est également possible d’ouvrir un PER pour ses enfants. Dans ce cas, les plafonds de déduction fiscale sont cumulables pour les parents qui effectuent les versements. .}

Quels établissements permettent d’ouvrir un PER ?

Il est possible d’ouvrir un Plan Epargne Retraite auprès d’une banque, d’une assurance, d’un conseiller en gestion de patrimoine ou d’un courtier, qui peut démarcher différents établissements et identifier l’offre la plus adaptée aux besoins de ses clients.

Ces différents établissements sont susceptibles de proposer des offres différentes et il est important d’être en mesure de pouvoir les comparer pour savoir quelle offre est la plus pertinente en fonction de votre situation.

Pour plus de précisions, consultez notre article relatif au choix du PER.

Fiscalité

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March 1, 2024

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Le PER : un puissant outil de transmission du patrimoine

Conçu pour permettre aux particuliers de se constituer une épargne de long terme tout en bénéficiant de réductions d’impôt, le Plan Epargne Retraite (PER) est également un puissant outil de transmission de patrimoine. Explications

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Le PER présente différents avantages, à la fois en matière de donation et/ou de succession. Cet article présente les principaux éléments à connaître pour les particuliers qui souhaiteraient intégrer le PER dans le cadre d’une stratégie de transmission de patrimoine.

La transmission du patrimoine lors du décès du titulaire

Une liberté de choix des bénéficiaires

À l’image de l’assurance vie, le Plan Epargne Retraite permet à ses titulaires de désigner un ou plusieurs bénéficiaires de leur capital en cas de décès.

{{bloc-anoter}Contrairement à d’autres placements, les bénéficiaires des encours d’un PER en cas de décès peuvent être distincts des héritiers légaux. Par ailleurs, il est parfaitement possible de désigner plusieurs bénéficiaires, ainsi que la part du capital qui leur sera attribuée.}

Une fiscalité favorable en cas de succession

Mis en place afin d'inciter les Français à épargner pour leur retraite tout en investissant dans l'économie réelle, le PER bénéficie d'un cadre fiscal favorable à différents niveaux.

En cas de succession, différents facteurs sont à prendre en compte pour comprendre la fiscalité applicable : liquidation ou non du plan à la date du décès, âge du titulaire lors de son décès, type de PER choisi (PER bancaire ou assurantiel) et mode de sortie (rente ou capital).

a)    En cas de décès avant la liquidation du plan épargne retraite

En cas de décès avant la liquidation des droits à la retraite, le PER est clôturé et les encours (capital et gains) sont reversés aux héritiers ou aux bénéficiaires désignés par le titulaire. Cette transmission peut se faire sous forme de capital ou de rente.

Si le bénéficiaire est le conjoint ou partenaire de PACS du titulaire, alors la somme des encours (capital et gains) est exonérée de droits de succession. Dans les autres cas (transmission aux enfants, petits-enfants…), la fiscalité dépend du type de PER et de l’âge auquel le titulaire décède :

PER compte-titres

S’il s’agit d’un PER compte-titres : les sommes épargnées sont intégrées dans la succession et donc soumises à la fiscalité des successions.

PER assurantiel

S’il s’agit d’un PER assurantiel : les sommes détenues sur le PER sont versées aux bénéficiaires choisis par le titulaire. Dans ce cas, la fiscalité dépend de l’âge du titulaire au moment de son décès.

-       En cas de décès avant 70 ans, les sommes transmises sont assujetties au prélèvement spécifique sur les capitaux décès, pour la fraction revenant à chaque bénéficiaire qui excède 152 500 €, au taux de 20 % jusqu’à 852 000 € et 31,25 % au-delà.

-       En cas de décès après 70 ans, elles seront soumises aux droits de succession pour leur montant total, mais après application d’un abattement de 30 500 € qui s’applique à l’ensemble des bénéficiaires.

b)    En cas de décès après la liquidation du plan :

Si le titulaire du contrat décède après la liquidation de son PER, alors la succession dépendra du mode de sortie choisi.

Sortie en capital :

En cas de sortie en capital, les montants qui restent à verser sont intégrés dans l’actif successoral, selon les modalités indiquées plus haut.

Sortie en rente viagère :

La rente viagère étant en principe versée jusqu’au décès de l’assuré, le décès entraine en conséquence la clôture du plan sans reste à verser pour les héritiers.

Toutefois, il est possible d’opter pour le mécanisme de rente réversible. Dans ce cas de figure, le versement de la rente est maintenu après le décès du titulaire pour le bénéficiaire de la réversion (qui peut-être le conjoint marié ou partenaire de PACS) jusqu’à son décès.

{{bloc-anoter}Il existe différents types de rente réversible. En effet, lors de la mise en place du contrat l’assuré peut demander à ce que le bénéficiaire touche une partie de la rente précédemment versée la totalité voire même une rente plus avantageuse.}

La transmission du vivant du titulaire

Le PER peut également constituer un outil de transmission de capital du vivant des titulaires.

Ces derniers peuvent en effet ouvrir un PER individuel pour le compte de leurs enfants mineurs. C'est une manière de les initier à l'épargne dès le plus jeune âge, mais aussi de leur offrir un capital pour leurs futurs projets ou leur retraite.

{{bloc-anoter}L'ouverture d'un PER pour un mineur est soumise aux mêmes conditions que pour un adulte, avec toutefois une particularité : ce sont les représentants légaux qui exercent les droits liés au plan. Ils peuvent ainsi réaliser des versements ponctuels ou réguliers, favorisant ainsi une capitalisation sur le long terme.} :

L’ouverture d’un PER pour ses enfants permet en outre de bénéficier d’un avantage fiscal considérable. En effet, les parents qui mettent en place ce type de plan bénéficient d’une déduction fiscale sur les versements, sur le même modèle que pour les PER souscrits pour leur propre compte. Par ailleurs, les plafonds de déduction sont cumulatifs, c’est à dire que les parents peuvent ainsi bénéficier d’une déduction fiscale renforcée lorsqu’ils souscrivent à des PER pour leur enfants.

Les règles en matière de déblocage et de fiscalité à la sortie s’appliquent ensuite aux enfants selon les mêmes modalités pour les PER individuels souscrits par les titulaires pour eux-mêmes.

{{bloc-anoter}La mise en place d’une stratégie de transmission de patrimoine est difficile du fait de la grande complexité du système fiscal français.

Dans ce contexte, il est pertinent d’opter pour une approche sur-mesure, guidée par les conseils d'un professionnel du patrimoine. Celui-ci pourra évaluer les opportunités offertes par le PER au regard de la situation personnelle et des objectifs de chacun.

Issus des établissements les plus réputés du monde de la banque et de l'assurance, les experts de monaliza sont à votre disposition pour vous accompagner et/ou pour répondre à vos questions.}

Préparer sa retraite

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February 1, 2024

6

min

Retraite : comment partir avant l’âge légal ?

La réforme des retraites de 2023 a modifié en profondeur les règles relatives aux conditions de départ en retraite. Si l’âge légal est désormais fixé à 64 ans pour les personnes nées après 1968, différentes solutions existent pour bénéficier de la retraite le plus tôt possible.

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L'âge effectif de droit à la retraite dépend de différents critères relatifs à la profession ou à la situation professionnelle de chacun. Cet article dresse l'ensemble des situations permettant de bénéficier d'une pension retraite avant l'âge légal où, à défaut, d'avancer son âge de départ possible. 

Les conséquences de la réforme des retraites sur l’âge de départ effectif

Recul de l’âge légal de départ en retraite

Première conséquence de la réforme, l’âge légal de départ en retraite sera progressivement reculé de 62 à 64 ans.

Actuellement fixé à 62 ans, il sera en effet relevé, par tranches, à compter du 1er septembre 2023.

Cette hausse, qui interviendra à raison de trois mois par an, concerne les assurés nés après le 1er septembre 1961. En conséquence, l’âge légal de départ en retraite atteindra 64 ans en 2030 pour les assurés nés en 1968.

{{bloc-anoter} Cet règle constitue le cas général. Toutefois, certaines personnes, et notamment celles qui ont effectué des carrières longues, pourront continuer à partir avant cet âge (voir infra).}

Augmentation du nombre d’annuités de cotisation

Parallèlement au recul de l’âge légal de départ, le nombre de trimestres nécessaires pour faire valoir une carrière complète et percevoir une retraite à taux plein se voit lui aussi augmenter.

Actuellement de 167 trimestres, celui-ci sera progressivement relevé à partir du 1er septembre 2023 pour atteindre 172 trimestres (soit 43 ans) pour la génération née après 1968. Cet allongement, qui était déjà prévu par la « loi Touraine », a été accéléré par la réforme de 2023 et s’appliquera donc dès 2027.

{{bloc-anoter}Les salariés ayant commencé à travailler avant 21 ans, et qui auront donc cumulé 43 annuités à 62 ans, pourront partir à cet âge sans attendre l’âge légal fixé par défaut à 64 ans.}


Maintien de l’âge de retraite à taux plein

La réforme 2023 maintient l’âge légal de départ à taux plein, qui reste fixé à 67 ans.  

Concrètement, cela signifie que l’ensemble des assurés pourront continuer de partir en retraite à 67 sans subir de décote, et ce quel que soit le nombre de trimestres cotisés.

{{bloc-anoter} Dans ce cas de figure, bien qu’aucune décote ne soit mise en place lorsque les assurés partent à 67 ans, le montant de leur pension est calculé en prenant en compte la moyenne des salaires perçus sur les 25 meilleures années ainsi que le nombre de trimestres cotisés.

Ainsi, de nombreux assurés ayant connu des carrières hachées ou des périodes d’inactivité pourraient connaître une baisse de leur pension de retraite suite à l’adoption de cette réforme.}

Les dispositifs de départ anticipé en retraite

Plusieurs dispositifs permettent un départ à la retraite avant l'âge légal, sous réserve de remplir certaines conditions :

1/ Retraite anticipée pour carrière longue

La retraite anticipée pour carrière longue s'adresse aux personnes qui ont commencé à travailler très jeunes et ayant validé un certain nombre de trimestres. La condition principale est le nombre de trimestres cotisés.

Ainsi, à l’issue de la réforme des retraites 2023, les personnes ayant commencé à travailler à 18 ans pourront bénéficier d’une retraite à taux plein dès l’âge de 61 ans au lieu des 64 du cas général. Celles qui ont commencé à 20 ans pourront bénéficier d’une retraite anticipée à partir de 63 ans.

2/ Retraite anticipée pour handicap

La retraite anticipée pour handicap est accessible aux personnes atteintes d'un handicap reconnu. Elle se caractérise par différents niveaux :

Les personnes ayant travaillé en étant atteintes d’une incapacité permanente au moins égale à 50 % peuvent, sous certaines conditions, partir en retraite à partir de 55 ans.

Celles qui sont atteintes d’une incapacité permanente au moins égale à 10 % peuvent, sous certaines conditions, partir en retraite à partir de 60 ans.

Enfin, les personnes reconnues inaptes au travail, peuvent, sous certaines conditions, partir en retraite dès l’âge de 62 ans.

Retraite anticipée pour pénibilité

La retraite retraite anticipée pour incapacité permanente, également appelée retraite anticipée pour pénibilité, s’adresse aux personnes ayant été exposées à des facteurs de pénibilité et victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelles.

Ainsi, les personnes atteintes d'une incapacité permanente d'au moins 10 % à la suite d'un accident du travail ou d'une maladie professionnelle peuvent prétendre à une retraite à taux plein dès l’âge de 60 ans. Et cela quel que soit votre nombre de trimestres d'assurance retraite.

{{bloc-anoter} Une incapacité permanente due à un accident de trajet n'ouvre pas droit à la retraite pour incapacité permanente.}

Comment accélérer son arrivée en retraite ?

En dehors des cas de retraite anticipée détaillés plus haut, il existe également différents dispositifs qui permettent d’accélérer l’arrivée en retraite pour les personnes qui ne correspondraient pas aux critères donnait le droit à une retraite anticipée.

Le rachat de trimestres

Les personnes n’ayant pas atteint le nombre suffisant de trimestres pour bénéficier du taux plein ont la possibilité de racheter des trimestres afin d’accélérer leur départ en retraite.

Il est possible de racheter jusqu’à 12 trimestres.

Toutefois, ce dispositif est soumis à différentes conditions. En effet, seuls peuvent être rachetés : les années incomplètes, les années de moins de 4 trimestres validés et les trimestres d’études sanctionnées d’un diplôme.

Il est également possible de racheter les trimestres de stages d’études à tarif avantageux, mais uniquement dans les 2 ans après la fin du stage.

{{bloc-anoter} Le rachat de trimestres ne peut pas être utilisé pour bénéficier d’une retraite anticipée pour carrière longue, ou pour bénéficier d’une surcote dans le cas où l’assuré aurait déjà validée le nombre de trimestres nécessaires pour bénéficier.}

La retraite progressive

Ouvert dès l’âge de 60 ans, le dispositif de retraite progressive permet aux assurés de diminuer le temps de travail tout en percevant une fraction de votre retraite de base et complémentaire.

Il est soumis à certaines conditions, notamment en termes de durée de durée de cotisation, ou encore de temps de travail.

{{bloc-anoter} Supprimé pour les fonctionnaires en 2010, le dispositif a été rétabli par la réforme des retraites de 2023 }

La pré-retraite d’entreprise

Le dispositif de préretraite d’entreprise est ouvert à certains salariés et dans des situations spécifiques. Il permet à certains salariés de cesser toute activité professionnelle avant l’âge légal du départ à la retraite, tout en continuant d’être rémunéré.

Elle est principalement mise en place dans le cadre de plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) comme alternative à un licenciement économique.

Le PER

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March 15, 2024

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Qu'est-ce qu'un Plan Épargne Retraite ?

Nouveau produit d’épargne, le Plan Épargne Retraite permet de se constituer un complément de revenus à la retraite. Conditions d’ouverture, fonctionnement, modalités de sortie, fiscalité… Décryptage avec les experts de monaliza.

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Crée en 2019 avec la loi Pacte, le PER est un produit d'épargne à long terme qui permet de se constituer un capital afin de bénéficier d’une rente à vie ou d’un capital financier lors de l’arrivée en retraite.

Mis en place afin d’encourager les Français à anticiper leur retraite, il réunit l’ensemble des produits d’épargne retraite existants au sein d’une enveloppe unique, avec des caractéristiques fiscales simplifiées.

 

Un produit à compartiments 

Le PER est divisé en trois compartiments, qui permettent de distinguer ses modalités de création et d’abondement :

Le PER individuel, également appelé PERIN : accessible à l’ensemble des particuliers, quelle que soit leur situation, il est alimenté par des versements individuels ou par le transfert des encours d’autres contrats d’épargne retraite individuels(PERIN, PERP, Madelin, Préfon…)

Le PER d’entreprise collectif :ouvert à l’initiative d’un employeur, le PERECOL peut être alimenté par des versements de l’employeur ou de ses salariés, qui peuvent notamment y verser leurs primes d’intéressement et de participation. Il peut également être alimenté par le transfert des encours d’autres contrats, notamment à l’occasion d’un changement d’entreprise. Son ouverture est facultative pour les salariés. 

Le PER d’entreprise obligatoire, également appelé PER catégoriel. Il s’agit du successeur des contrats « article 83 ». Egalement ouvert à l’initiative d’un employeur, il peut concerner tous les salariés ou seulement certaines catégories. Son adhésion est obligatoire pour les salariés concernés par le dispositif.

Pourquoi ouvrir un PER ?

Le PER a été mis en place pour inciter les Français à recourir à une part de capitalisation pour le financement de leur retraite. Il s’accompagne d’un certain nombre d’avantages destinés à le rendre attractif pour les particuliers. L’ouverture d’un PER présente les avantages suivants :

1. Générer un capital ou une rente à vie lors de l’arrivée en retraite

Alors que le pouvoir d’achat à la retraite connaît une baisse importante et amenée à se poursuivre, le PER est une solution fiable pour aider les actifs à se constituer une épargne qui s'ajoute aux pensions du régime obligatoire.

Le PER présente également l’avantage de laisser le choix entre différents modes de sortie permettant à chacun de choisir la solution la plus adaptée à sa situation : rente viagère, capital unique ou fractionné ou encore sortie mixte.

Pour plus de précisions concernant les avantages et inconvénients de ces différents modes de sortie, consultez notre article dédié.

2. Réduire ses impôts

Le PER se distingue par une fiscalité avantageuse, mise en place par le législateur pour orienter l’épargne des Français vers ce produit. Celle-ci se caractérise par deux niveaux : l’entrée (les versements) et la sortie (le retrait des encours) :

- Les versements volontaires effectués sur un Plan Epargne Retraite sont déductibles du revenu imposable. Ils permettent donc de générer une économie d’impôt. Avec le PER, les particuliers peuvent défiscaliser jusqu’à 10% de leur revenu imposable. Quant aux travailleurs non-salariés, ils bénéficient de plafonds plus élevés (voir notre article dédié)

- L’imposition du capital lors de la liquidation des droits à la retraite est quant à elle soumise à un barème spécifique, conçu pour être plus avantageux que celui appliqué lors de la phase d'épargne.

L’avantage fiscal du PER est particulièrement intéressant pour les particuliers qui sont fortement imposés. A titre d’exemple, une personne célibataire dont le salaire s’élève à 50 000 € bruts annuels pourra réduire ses impôts à hauteur de 30% du montant des versements sur son PER.

{{bloc-simple}Vous souhaitez estimer les gains fiscaux que vous pourriez faire avec un PER ? Faites une simulation gratuite }

3. Se protéger en cas d’accident de la vie

La loi prévoit plusieurs cas de figure permettant aux épargnants de débloquer leur PER avant l’âge d’entrée en retraite. L’objectif est de leur permettre d’épargner sans craindre de voir leur argent bloqué en cas de besoins de force majeure : expiration des droits au chômage, décès ou l’invalidité du titulaire, de son conjoint ou partenaire de Pacs, liquidation judiciaire de l’entreprise du titulaire, situations de surendettement…

{{bloc-anoter}A noter : il est également possible de débloquer un PER de manière anticipée afin de financer l’acquisition de sa résidence principale.}

4. Une épargne modulable et personnalisée

Face à l’évolution des revenus et des besoins financiers qui caractérisent l’immense majorité des carrières et des parcours de vie, le PER offre l’avantage de permettre une grande flexibilité en termes de versements et d'investissements.

La majorité des gestionnaires de PER permettent aujourd’hui à leurs clients de choisir et de modifier le montant et la régularité des versements qu’ils effectuent sur un PER. Ces derniers peuvent également suspendre leurs versements pendant une période donnée si leur situation ne leur permet pas d’épargner pendant une période donnée.

Le PER permet aussi à ses titulaires de choisir le type de support sur lequel est investi leur épargne (fonds à capital garanti, titres, fonds indiciels…) ainsi que le mode de gestion ou encore le profil de risque qui leur convient le mieux.

5. Faire travailler son argent

Alors que l’ensemble des produits d’épargne règlementés offrent des taux inférieurs à l’inflation, et face à la baisse de rentabilité des placements immobiliers, PER constitue aujourd’hui un outil efficace pour faire travailler son épargne de manière intelligente et optimale.

L’horizon de placement du PER, basé sur le long terme, permet en effet à ses titulaires d’allouer leur capital d’une manière qui optimise le rendement généré par leur capital.

{{bloc-anoter}Le mode de gestion le plus courant dans le cadre d’un contrat PER est celui de la gestion pilotée « à horizon ». Celui-ci consiste à investir les encours sur des fonds à fort rendement lors des premières années de cotisation, puis de sécuriser progressivement l’épargne lors des années qui précèdent l’entrée en retraite en réorientant l’épargne vers des actifs moins risqués. }

Qui peut ouvrir un PER ?

Tous les Français peuvent souscrire un PER individuel, quel que soit leur âge, leur situation professionnelle ou personnelle ou leur résidence fiscale. Par ailleurs, les étrangers résidant fiscalement en France peuvent également ouvrir un PER.

{{bloc-anoter}A noter : il est possible d’ouvrir plusieurs PER, auprès d’un même établissement ou auprès d’établissements différents. Il est également possible d’ouvrir un PER pour ses enfants. Dans ce cas, les plafonds de déduction fiscale sont cumulables pour les parents qui effectuent les versements. .}

Quels établissements permettent d’ouvrir un PER ?

Il est possible d’ouvrir un Plan Epargne Retraite auprès d’une banque, d’une assurance, d’un conseiller en gestion de patrimoine ou d’un courtier, qui peut démarcher différents établissements et identifier l’offre la plus adaptée aux besoins de ses clients.

Ces différents établissements sont susceptibles de proposer des offres différentes et il est important d’être en mesure de pouvoir les comparer pour savoir quelle offre est la plus pertinente en fonction de votre situation.

Pour plus de précisions, consultez notre article relatif au choix du PER.

Fiscalité

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March 1, 2024

7

min

Le PER : un puissant outil de transmission du patrimoine

Conçu pour permettre aux particuliers de se constituer une épargne de long terme tout en bénéficiant de réductions d’impôt, le Plan Epargne Retraite (PER) est également un puissant outil de transmission de patrimoine. Explications

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Le PER présente différents avantages, à la fois en matière de donation et/ou de succession. Cet article présente les principaux éléments à connaître pour les particuliers qui souhaiteraient intégrer le PER dans le cadre d’une stratégie de transmission de patrimoine.

La transmission du patrimoine lors du décès du titulaire

Une liberté de choix des bénéficiaires

À l’image de l’assurance vie, le Plan Epargne Retraite permet à ses titulaires de désigner un ou plusieurs bénéficiaires de leur capital en cas de décès.

{{bloc-anoter}Contrairement à d’autres placements, les bénéficiaires des encours d’un PER en cas de décès peuvent être distincts des héritiers légaux. Par ailleurs, il est parfaitement possible de désigner plusieurs bénéficiaires, ainsi que la part du capital qui leur sera attribuée.}

Une fiscalité favorable en cas de succession

Mis en place afin d'inciter les Français à épargner pour leur retraite tout en investissant dans l'économie réelle, le PER bénéficie d'un cadre fiscal favorable à différents niveaux.

En cas de succession, différents facteurs sont à prendre en compte pour comprendre la fiscalité applicable : liquidation ou non du plan à la date du décès, âge du titulaire lors de son décès, type de PER choisi (PER bancaire ou assurantiel) et mode de sortie (rente ou capital).

a)    En cas de décès avant la liquidation du plan épargne retraite

En cas de décès avant la liquidation des droits à la retraite, le PER est clôturé et les encours (capital et gains) sont reversés aux héritiers ou aux bénéficiaires désignés par le titulaire. Cette transmission peut se faire sous forme de capital ou de rente.

Si le bénéficiaire est le conjoint ou partenaire de PACS du titulaire, alors la somme des encours (capital et gains) est exonérée de droits de succession. Dans les autres cas (transmission aux enfants, petits-enfants…), la fiscalité dépend du type de PER et de l’âge auquel le titulaire décède :

PER compte-titres

S’il s’agit d’un PER compte-titres : les sommes épargnées sont intégrées dans la succession et donc soumises à la fiscalité des successions.

PER assurantiel

S’il s’agit d’un PER assurantiel : les sommes détenues sur le PER sont versées aux bénéficiaires choisis par le titulaire. Dans ce cas, la fiscalité dépend de l’âge du titulaire au moment de son décès.

-       En cas de décès avant 70 ans, les sommes transmises sont assujetties au prélèvement spécifique sur les capitaux décès, pour la fraction revenant à chaque bénéficiaire qui excède 152 500 €, au taux de 20 % jusqu’à 852 000 € et 31,25 % au-delà.

-       En cas de décès après 70 ans, elles seront soumises aux droits de succession pour leur montant total, mais après application d’un abattement de 30 500 € qui s’applique à l’ensemble des bénéficiaires.

b)    En cas de décès après la liquidation du plan :

Si le titulaire du contrat décède après la liquidation de son PER, alors la succession dépendra du mode de sortie choisi.

Sortie en capital :

En cas de sortie en capital, les montants qui restent à verser sont intégrés dans l’actif successoral, selon les modalités indiquées plus haut.

Sortie en rente viagère :

La rente viagère étant en principe versée jusqu’au décès de l’assuré, le décès entraine en conséquence la clôture du plan sans reste à verser pour les héritiers.

Toutefois, il est possible d’opter pour le mécanisme de rente réversible. Dans ce cas de figure, le versement de la rente est maintenu après le décès du titulaire pour le bénéficiaire de la réversion (qui peut-être le conjoint marié ou partenaire de PACS) jusqu’à son décès.

{{bloc-anoter}Il existe différents types de rente réversible. En effet, lors de la mise en place du contrat l’assuré peut demander à ce que le bénéficiaire touche une partie de la rente précédemment versée la totalité voire même une rente plus avantageuse.}

La transmission du vivant du titulaire

Le PER peut également constituer un outil de transmission de capital du vivant des titulaires.

Ces derniers peuvent en effet ouvrir un PER individuel pour le compte de leurs enfants mineurs. C'est une manière de les initier à l'épargne dès le plus jeune âge, mais aussi de leur offrir un capital pour leurs futurs projets ou leur retraite.

{{bloc-anoter}L'ouverture d'un PER pour un mineur est soumise aux mêmes conditions que pour un adulte, avec toutefois une particularité : ce sont les représentants légaux qui exercent les droits liés au plan. Ils peuvent ainsi réaliser des versements ponctuels ou réguliers, favorisant ainsi une capitalisation sur le long terme.} :

L’ouverture d’un PER pour ses enfants permet en outre de bénéficier d’un avantage fiscal considérable. En effet, les parents qui mettent en place ce type de plan bénéficient d’une déduction fiscale sur les versements, sur le même modèle que pour les PER souscrits pour leur propre compte. Par ailleurs, les plafonds de déduction sont cumulatifs, c’est à dire que les parents peuvent ainsi bénéficier d’une déduction fiscale renforcée lorsqu’ils souscrivent à des PER pour leur enfants.

Les règles en matière de déblocage et de fiscalité à la sortie s’appliquent ensuite aux enfants selon les mêmes modalités pour les PER individuels souscrits par les titulaires pour eux-mêmes.

{{bloc-anoter}La mise en place d’une stratégie de transmission de patrimoine est difficile du fait de la grande complexité du système fiscal français.

Dans ce contexte, il est pertinent d’opter pour une approche sur-mesure, guidée par les conseils d'un professionnel du patrimoine. Celui-ci pourra évaluer les opportunités offertes par le PER au regard de la situation personnelle et des objectifs de chacun.

Issus des établissements les plus réputés du monde de la banque et de l'assurance, les experts de monaliza sont à votre disposition pour vous accompagner et/ou pour répondre à vos questions.}

Préparer sa retraite

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February 1, 2024

6

min

Retraite : comment partir avant l’âge légal ?

La réforme des retraites de 2023 a modifié en profondeur les règles relatives aux conditions de départ en retraite. Si l’âge légal est désormais fixé à 64 ans pour les personnes nées après 1968, différentes solutions existent pour bénéficier de la retraite le plus tôt possible.

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L'âge effectif de droit à la retraite dépend de différents critères relatifs à la profession ou à la situation professionnelle de chacun. Cet article dresse l'ensemble des situations permettant de bénéficier d'une pension retraite avant l'âge légal où, à défaut, d'avancer son âge de départ possible. 

Les conséquences de la réforme des retraites sur l’âge de départ effectif

Recul de l’âge légal de départ en retraite

Première conséquence de la réforme, l’âge légal de départ en retraite sera progressivement reculé de 62 à 64 ans.

Actuellement fixé à 62 ans, il sera en effet relevé, par tranches, à compter du 1er septembre 2023.

Cette hausse, qui interviendra à raison de trois mois par an, concerne les assurés nés après le 1er septembre 1961. En conséquence, l’âge légal de départ en retraite atteindra 64 ans en 2030 pour les assurés nés en 1968.

{{bloc-anoter} Cet règle constitue le cas général. Toutefois, certaines personnes, et notamment celles qui ont effectué des carrières longues, pourront continuer à partir avant cet âge (voir infra).}

Augmentation du nombre d’annuités de cotisation

Parallèlement au recul de l’âge légal de départ, le nombre de trimestres nécessaires pour faire valoir une carrière complète et percevoir une retraite à taux plein se voit lui aussi augmenter.

Actuellement de 167 trimestres, celui-ci sera progressivement relevé à partir du 1er septembre 2023 pour atteindre 172 trimestres (soit 43 ans) pour la génération née après 1968. Cet allongement, qui était déjà prévu par la « loi Touraine », a été accéléré par la réforme de 2023 et s’appliquera donc dès 2027.

{{bloc-anoter}Les salariés ayant commencé à travailler avant 21 ans, et qui auront donc cumulé 43 annuités à 62 ans, pourront partir à cet âge sans attendre l’âge légal fixé par défaut à 64 ans.}


Maintien de l’âge de retraite à taux plein

La réforme 2023 maintient l’âge légal de départ à taux plein, qui reste fixé à 67 ans.  

Concrètement, cela signifie que l’ensemble des assurés pourront continuer de partir en retraite à 67 sans subir de décote, et ce quel que soit le nombre de trimestres cotisés.

{{bloc-anoter} Dans ce cas de figure, bien qu’aucune décote ne soit mise en place lorsque les assurés partent à 67 ans, le montant de leur pension est calculé en prenant en compte la moyenne des salaires perçus sur les 25 meilleures années ainsi que le nombre de trimestres cotisés.

Ainsi, de nombreux assurés ayant connu des carrières hachées ou des périodes d’inactivité pourraient connaître une baisse de leur pension de retraite suite à l’adoption de cette réforme.}

Les dispositifs de départ anticipé en retraite

Plusieurs dispositifs permettent un départ à la retraite avant l'âge légal, sous réserve de remplir certaines conditions :

1/ Retraite anticipée pour carrière longue

La retraite anticipée pour carrière longue s'adresse aux personnes qui ont commencé à travailler très jeunes et ayant validé un certain nombre de trimestres. La condition principale est le nombre de trimestres cotisés.

Ainsi, à l’issue de la réforme des retraites 2023, les personnes ayant commencé à travailler à 18 ans pourront bénéficier d’une retraite à taux plein dès l’âge de 61 ans au lieu des 64 du cas général. Celles qui ont commencé à 20 ans pourront bénéficier d’une retraite anticipée à partir de 63 ans.

2/ Retraite anticipée pour handicap

La retraite anticipée pour handicap est accessible aux personnes atteintes d'un handicap reconnu. Elle se caractérise par différents niveaux :

Les personnes ayant travaillé en étant atteintes d’une incapacité permanente au moins égale à 50 % peuvent, sous certaines conditions, partir en retraite à partir de 55 ans.

Celles qui sont atteintes d’une incapacité permanente au moins égale à 10 % peuvent, sous certaines conditions, partir en retraite à partir de 60 ans.

Enfin, les personnes reconnues inaptes au travail, peuvent, sous certaines conditions, partir en retraite dès l’âge de 62 ans.

Retraite anticipée pour pénibilité

La retraite retraite anticipée pour incapacité permanente, également appelée retraite anticipée pour pénibilité, s’adresse aux personnes ayant été exposées à des facteurs de pénibilité et victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelles.

Ainsi, les personnes atteintes d'une incapacité permanente d'au moins 10 % à la suite d'un accident du travail ou d'une maladie professionnelle peuvent prétendre à une retraite à taux plein dès l’âge de 60 ans. Et cela quel que soit votre nombre de trimestres d'assurance retraite.

{{bloc-anoter} Une incapacité permanente due à un accident de trajet n'ouvre pas droit à la retraite pour incapacité permanente.}

Comment accélérer son arrivée en retraite ?

En dehors des cas de retraite anticipée détaillés plus haut, il existe également différents dispositifs qui permettent d’accélérer l’arrivée en retraite pour les personnes qui ne correspondraient pas aux critères donnait le droit à une retraite anticipée.

Le rachat de trimestres

Les personnes n’ayant pas atteint le nombre suffisant de trimestres pour bénéficier du taux plein ont la possibilité de racheter des trimestres afin d’accélérer leur départ en retraite.

Il est possible de racheter jusqu’à 12 trimestres.

Toutefois, ce dispositif est soumis à différentes conditions. En effet, seuls peuvent être rachetés : les années incomplètes, les années de moins de 4 trimestres validés et les trimestres d’études sanctionnées d’un diplôme.

Il est également possible de racheter les trimestres de stages d’études à tarif avantageux, mais uniquement dans les 2 ans après la fin du stage.

{{bloc-anoter} Le rachat de trimestres ne peut pas être utilisé pour bénéficier d’une retraite anticipée pour carrière longue, ou pour bénéficier d’une surcote dans le cas où l’assuré aurait déjà validée le nombre de trimestres nécessaires pour bénéficier.}

La retraite progressive

Ouvert dès l’âge de 60 ans, le dispositif de retraite progressive permet aux assurés de diminuer le temps de travail tout en percevant une fraction de votre retraite de base et complémentaire.

Il est soumis à certaines conditions, notamment en termes de durée de durée de cotisation, ou encore de temps de travail.

{{bloc-anoter} Supprimé pour les fonctionnaires en 2010, le dispositif a été rétabli par la réforme des retraites de 2023 }

La pré-retraite d’entreprise

Le dispositif de préretraite d’entreprise est ouvert à certains salariés et dans des situations spécifiques. Il permet à certains salariés de cesser toute activité professionnelle avant l’âge légal du départ à la retraite, tout en continuant d’être rémunéré.

Elle est principalement mise en place dans le cadre de plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) comme alternative à un licenciement économique.